MaN’Aige

 

 

 

 

Parce que bien vivre et vieillir concerne tout le monde

MaN’Aige est un projet de recherche qui s’interroge sur comment on peut créer un quartier d’entraide dans un quartier où les utilisateurs (commerçant, entreprise, institution, association, navetteur, passant, …) sont largement présents.

Comment ces utilisateurs participent à l’entraide dans le quartier, quels rôles jouent-ils et quelles relations entre habitants et utilisateurs contribuent à cette entraide ?

Vision

Version courte :

Trouvons ensemble les conditions dans lesquelles les utilisateurs contribuent directement à créer un quartier d’entraide où il fait bon vivre et vieillir.

Version longue :

L’entraide dans un quartier permet à chacun d’y vivre, travailler et vieillir avec succès. Les utilisateurs du quartier se rendent compte du rôle qu’ils ont à jouer pour tisser des liens avec les habitants et construire ce quartier d’entraide. Observons ensemble les relations existantes et stimulons-en de nouvelles. Comprenons comment ces liens naissent et s’entretiennent, quelle est leur nature, quelle entraide en découle et quel rôle jouent les utilisateurs.

Mission

  • Expérimenter et innover sur les relations entre habitants et utilisateurs qui peuvent contribuer à plus d’entraide. L’expérimentation est conçue et s’exécute avec les acteurs directement concernés et sur le terrain. L’entraide est vue de manière large, càd ce qui contribue à bien vivre et vieillir dans le quartier.

Le projet vise à soutenir et créer de l’entraide pour tout habitant qui exprime des besoins en matière de soins, d’habitat ou de bien-être et pour les utilisateurs du quartier (commerçant, entreprise, institution, association, navetteur, passant, …).

  • Chercher, répertorier et observer ce qui existe en matière d’entraide entre habitants et utilisateurs dans le quartier.
  • Tirer les leçons de ces expérimentations et observations pour savoir comment impliquer les utilisateurs dans un quartier pour y créer plus d’entraide.
  • Diffuser les apprentissages de ces expérimentations pour que toute personne (du quartier ou externe) puisse convertir ces expérimentations en implémentations concrètes ou que ces apprentissages servent à de nouvelles expérimentations.

Pourquoi cette vision ?

o Les utilisateurs du quartier sont un vivier de ressources sous-utilisé pour le quartier, qu’il s’agisse de ressources humaines, logistiques, ou d’infrastructures. Ces ressources pourraient être investies pour un mieux-être dans le quartier
o Les utilisateurs du quartier veulent souvent s’inscrire dans leur quartier plus activement mais n’ont pas nécessairement les contacts et les ressources pour le faire
o Les services et financements publics dans le domaine social sont réduits et de manière générale les budgets publics tendent à diminuer. Arriver à des solutions d’entraide sans dépendre des autorités publiques renforce la résilience du quartier
o Le vieillissement de la population et l’augmentation des maladies chroniques fragilise le système public de soins. Des solutions locales d’entraide peuvent combler certains manques du système public.
o Les citoyens sont encouragés à se prendre en charge eux-mêmes. La désinstitutionalisation des soins conduit les personnes dépendantes de soins à devenir acteurs de leur santé et à compter sur un réseau de soins alliant aidants proches, soins informels et soins formels
o Les soins et la santé dépendent du contexte de vie. On ne peut pas isoler la santé. Une approche globale s’impose intégrant le médical au contexte de vie personnel et à l’environnement direct (l’habitat) de chacun
o La proximité est essentielle à l’entraide. Trouver des soins et services dans sa proximité géographique et relationnelle immédiate participe au bien-être et à la qualité de vie
o La recherche appliquée et participative permet d’arriver à des solutions innovantes, efficaces et durables. La recherche aura permis de tester différents types de relations entre habitants et utilisateurs et d’entraide. Les leçons tirées de ces expérimentations permettront d’en tirer les solutions viables
o La recherche se fait avec les acteurs du quartier. Cette volonté d’impliquer les acteurs se retrouve à chaque étape du projet et permet aux habitants et utilisateurs de quartier de s’approprier les thèmes et les résultats
o La recherche prépare les quartiers pour 2023, année où la ville de Bruxelles envisage d’implémenter la participation citoyenne dans le quartier au moyen de projets de quartiers et d’une gouvernance participative et démocratique

What’s in it for you
Le projet se fait avec les habitants et utilisateurs du quartier.

Participer vous permet :
– De partager les connaissances, les compétences, les idées, les envies
– De soutenir et créer un quartier d’entraide
– De se rencontrer
– D’apprendre et de transmettre vos connaissances (sur le quartier, sur un sujet particulier, sur le sens de communauté, sur les questions de recherche…)
– De comprendre les variables qui impactent le quartier d’entraide
– De déterminer les expérimentations
– De vous approprier les résultats
– De profiter de l’encadrement du projet (équipe, financement, processus)

Tout participant est le bienvenu. Toute personne peut s’impliquer comme participant ou comme co-chercheur soit tout au long du projet soit temporairement, pour tous les aspects ou un aspect particulier. Le co-chercheur construit l’expérimentation avec l’équipe, l’exécute et en tire les enseignements.

Les questions de recherche

La recherche s’intéresse à deux questions principales :
• Comment les relations entre les utilisateurs du quartier et les habitants peuvent naître et contribuer à un quartier d’entraide ? (quelles relations, comment, pourquoi ?)
• Quels rôles les utilisateurs du quartier jouent-ils dans un quartier d’entraide ?

Les labs (lab = petit laboratoire pour expérimenter) examineront ces deux questions mais permettront aussi de répondre à des questions plus globales sur :

• La co-création : quel a été le processus de co-création et qu’est-ce qu’il nous a apportés?
• La gouvernance : comment les décisions sont-elles prises, quelles structures sont mises en place et comment les (in)égalités de pouvoir sont-elles traitées ?
• La pérennité : comment ce qui a été mis en place pendant le projet peut se maintenir après le projet ?
• Les recommandations politiques : quelles recommandations le quartier peuvent faire aux décisionnaires politiques, quel pouvoir peut avoir le quartier ?

En pratique

Les quartiers visés par le projet sont Martyrs et Notre-Dame-aux-Neiges où les utilisateurs sont prépondérants (85% de la superficie des quartiers est occupée par des non-résidents). La constitution et la dynamique des deux quartiers sont néanmoins différentes.
Les participants aux expérimentations sont/seront issus de ces quartiers. Les co-chercheurs proviennent idéalement de ces deux quartiers également mais peuvent éventuellement résider ailleurs dans le Pentagone.
Les questions de recherche sont explorées par des expérimentations sur le terrain. Les co-chercheurs de l’expérimentation décident ensemble du trajet à accomplir et des expérimentations à mener. Les co-chercheurs construisent les actions, l’activent et en tirent les leçons.
Même si l’expérimentation est rigoureuse, la créativité peut s’exprimer tout au long du projet, leur exécution et même l’expression de leurs résultats.

Glossaire

Acteurs du quartier : toute personne (physique ou morale) présente dans le quartier. Ceci regroupe donc les utilisateurs, habitants, navetteurs, passants.
Utilisateur : toute personne (physique ou morale) qui n’habite pas le quartier mais y travaille ou le traverse (commerçant, entreprise, institution, association, navetteur, passant,…)
Navetteur : toute personne physique qui travaille dans le quartier mais n’y réside pas
Passant : toute personne physique qui traverse le quartier mais n’y exerce pas d’activité et n’y réside pas
Habitant : toute personne qui réside dans le quartier
Participant : toute personne qui participe au lab. Le participant est un acteur du quartier Martyrs ou ND aux Neiges.
Co-chercheur : toute personne qui construit, exécute et tire les leçons du lab. Le co-chercheur est de préférence un acteur du quartier Martyrs ou ND aux Neiges mais peut résider ou être établi ailleurs dans le Pentagone.
Living lab : expérimentation sur le terrain sur base d’actions concrètes avec les acteurs du quartier

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à contacter Marilyn (maison médicale enseignement). Vous pouvez également consulter CE LIEN pour avoir plus d’informations au sujet de la Co-Creation.

Pour plus d’informations au sujet des expérimentations: